See You Later Aspirator [PV James]

Il était tard, très tard. Ou très tôt, vraiment tôt. Faut voir, tout est relatif, les personnes intelligentes disent ça quand ils n'ont pas envie de développer leur idée. Donc tout est relatif. En réalité, il était quatre heures quinze du matin. Des petits malins étaient encore debout. Malins, ou plutôt des membres de cette jeunesse dépravée et rebelle. Non, ils ne taggaient pas les murs, non ils ne cassaient rien à coups de tables pliantes. Quatre deuxième année respectivement en philosophie, littérature, littérature et langues étrangères appliquées, étaient installés sur le toit du département des sciences, profitant de cette magnifique nuit pour faire tourner un joint.
En vérité, ils n'en avaient rien à faire de la lune. Ce qui importait, c'était que le dealer principal du groupe des quatre garçons était de retour d'Amsterdam. L'humeur de Dorian était au beau fixe. Après avoir passé une semaine tout à fait sobre, un peu de substances illicites dans le sang le rendait extrêment bien. Il sourait comme un crétin heureux, assis en tailleur. Son portable, oui il en avait un, vibra. Un texto de son frère, installé en Angleterre qui lui demandait si.. il avait acheté des pommes pour le repas du soir. Dorian fronça les sourcils. Soit il était complètement défoncé, soit.. Mauvaise personne. Oui, ça devait être ça.
Cependant, il remarqua avec effroi qu'il était tard.. ou très tôt donc. Il avait cours dans exactement quatre heures. Il devait traverser le campus pour revenir chez lui, sans oublier qu'il avait une dissertation à terminer. Il se leva rapidement. Il s'était défendu de rater son année à cause de toutes les drogues qu'il consommait assez.. régulièrement. Il était maintenant debout, il bredouilla quelques mots et se dépêcha de regagner son appartement. Il avait du travail.
Le bon point, c'est qu'il était inspiré pour cette fameuse dissertation. En trente minutes, l'affaire était bouclée. Il pouvait maintenant domir. Il s'allongea, tout habillé, sur son lit et tomba dans un profond sommeil. Sa fin de nuit fut rythmée par des visions de canards jaunes et d'éléphants roses.

Un sommeil assez perturbé à vrai dire. Mais, il dormait c'était déjà ça. La nuit passa très vite. Tellement vite qu'il eut l'impression d'entendre le réveil sonnait quelques secondes après s'être endormi. Il était déjà huit heures. Et il était déjà en retard. Il s'assit sur son lit, se frottant les yeux comme un enfant qu'on réveille pour aller à la maternelle.
Il se traîna jusqu'à la salle de bain et la mission commando commença. Douche, habillage, courage, cherchage, écoutage. Vêtu d'un pantalon noir, coupe cigarette, et d'un pull bleu ciel, il débarqua en plein cours de civilisation. Certes.
Quelques minutes plus tard, la fin des cours sonnait. Alleluia. Il sortit en courant de l'amphithéâtre. Il avait envie de bouger, de sauter partout, de courir, de grimper sur tout ce qui a des marches. Bref, Dorian était très... excité. Au détour d'un couloir, il croisa James Foster, ou un troisième année avec lequel il avait vite sympathisé. Disons qu'ils étaient liés par ce qu'ils avaient pu faire l'année précédente. Un grand sourire apparut sur le visage illuminé de Dorian. James allait devoir le supporter.

« Bonjour Camarade ! Es-tu tenté pour une sortie culturelle à travers le campus ?» beugla-t-il, les yeux brillants.

[Désolé c'est court, mais mes doigts sont des Misters Freeze, je me ratrappe au prochain]

[Merci, comme tu le vois, le titre résume bien le Topic.. Hum. Edit : désolé c'est complètement... con ce que j'ai écris xD]

BONG BONG.

« Aucune idée Camarade ! Ca se compte comment ? » déclara-t-il après quelques secondes de réflexions, cherchant une réponse à la question de James Foster, le fameux troisième année. Un grand dadet blond aux yeux bleus, qui rendaient la gente féminine complètement cinglée, ou du moins plus que la normale.

La fameuse réplique d'Hamlet, à savoir "Etre ou ne pas être, telle est la question" aurait pu facilement devenir "Supporter ou ne pas supporter Dorian, telle est la question". En effet, une telle question nécessité une longue réfléxion chez les individus ne souffrant pas de névroses, de psychoses ou autres tares se terminant par "ose". Inutile de me citer le glucose, au risque d'avoir la tête enfoncée dans la farine, jusqu'au coude. Techniquement impossible, mais on peut faire des exeptions.
Mais à priori, les réflexions de Foster fut de courte durée. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'il n'était peut-être pas tout à fait.. bien dans sa tête ? Ou bien qu'il avait sniffé de la lessive avant de se rendre en cours. Au choix.
Autant le dire maintenant, un Dorian excité, ça ressemble à un lapin qui saute partout, à un hystérique qui se marre pour un rien, qui a des yeux aussi brillants que deux balles de ping pong en diamant, ça court partout comme si il s'était assis sur un cactus et ça sourait comme un crétin heureux.
Bref, oui, il était joyeux. Pour le meilleur, et pour le pire aussi. Foster accepta donc sa proposition, à savoir une visite culturelle. Je ne vais pas vous cacher qu'il y avait des monuments à visiter sur le campus mais.. Aucun d'eux ne présentait un minimum d'attractivité.
Que faire alors ? Telle n'est pas la question pour le moment. Ils étaient au détour d'un couloir, attirant des regards curieux, du type "maisqu'estcequ'ilsfontici????????????????". Bref. Pour parvenir à faire un semblant de visite culturelle, il fallait déjà sortir de ce département de littérature. Il vallait mieux, oui.

« Sortons d'ici avant que les murs se resserrent » déclara-t-il en lançant des coups d'oeil inquiet aux dits murs. Oui, quand Dorian était perché.. Il était vraiment en haut de la perche, impossible de le faire redescendre. Sans attendre plus longtemps, il tourna les talons et se dirigea d'un pas rapide vers la sortie. Une fois à l'extérieur, il chercha dans ses poches un briquet, afin d'allumer la cigarette qu'il avait entre les doigts. Histoire d'attendre Foster qui mettait un temps fou à traverser les bâtiments.

« Premièrement, il nous faut ab-so-lu-ment des chips, du pop-corn, de la confiture d'orange et des smarties. » déclara-t-il à James dès qu'il se profila à l'horizon. « Et du pain pour hamburger. Il faut qu'on fasse notre petit déjeuner d'abord. » crut-il bon d'ajouter en souriant. Oui, les personnes saines d'esprit se contentent d'un café et d'une patisserie, mais James et Dorian n'étaient pas ce qu'on pouvait appeler "sains d'esprit", enfin pour Dorian c'était certain. Pour James, il fallait qu'il passe le baptême, à savoir le petit déjeuner hamburgerchipspopcornconfituresmarties. Le café est optionnel. Dans tous les cas, pour acheter toutes ces provisions, avant de retourner à l'appartement de Dorian, il fallait passer à la supérette du coin. Il tira mécaniquement sur sa cigarette avant de l'écraser par terre, d'un coup de chaussures. Donc.

[Désolée pour le temps..j'essaierai de faire mieux la prochaine fois, promis ! Edit : tu vas me détester dans le premier paragraphe...xD c'est aussi complètement con ce que j'ai écrit alors...]

• Pour toute réponse, James haussa négligemment un de ses soucrils bruns. Si ce cher Dorian n'était pas un peu beaucoup allumé ce matin-là, James en mettrai sa main à couper ! Il y avait sur plusieurs points que Mister Sykes se méprenait tout d'abord. Premièrement, Ed n'était pas blond aux yeux bleus mais...brun aux yeux marrons mais peu importe, tant qu'il restait le James Foster attitré, après l'apparence physique n'était que superficielle. Cependant une petite parenthèse en passant, ou plutot petite anectode en passant. Dans mon vécu d'auteur, j'ai vainement essayé de faire avouer à quelqu'un de TRÈS TRÈS têtu que James, Edward Foster avait un physique avantageux. Ok, était canon. Le problème étant que cet interlocuteur n'a toujours pas avoué et que...si déjà il pouvait reconnaitre le brun du blond, ça serait un grand pas ! Je ne voudrais pas non plus me montrer sadique mais il se trouve que le Mister a d'autres souçis en liste...il ne sait pas se servir d'un chauffage électrique et rencontre quelques petits problèmes vis à vis de son type masculin. Oui, j'ai peine à vous l'avouez mon cher lecteur mais cette personne se prend parfois pour une femme en rajoutant un -a à son prénom. Oui oui, je suis désolée de vous le dire ainsi mais bon...et je crois que je vais arrêtez de faire des confidences sur cette personne car si jamais au grand jamais elle passe par là, que me dirait-elle ! Mais tout ce est trève de plaisanterie, cessons de nous amuser pour reprendre. Secondement, James était saint d'esprit ! Enfin...par rapport à Dorian bien sûr ! De son coté, notre Mister évitait tout ce qui entrait en corrélation avec la drogue, qu'elle soit dure ou douce. En fait peu lui importait, Ed estimait qu'il avait bien d'autres souçis en tete que de devenir un gros drogué pervers et lourd. Attention, je ne dis pas que certaines personnes de sa connaissance le sont ! Non pour ça il y a l'alcool que Mister Foster préfère nettement.

« Aucune idée Camarade ! Ca se compte comment ? » avait demandé presque innocement Mister Sykes. Un sourire espiègle vint alors aux lèvres de notre jeune homme avant de répliquer.

"Avec des nombres Dorian tu sais..."

• Un éclat d'insolence traversa les prunelles de James qui ajouta avec une voix teintée d'ironie pas méchante.

"...les signes biscornus qui servent bien parfois pendant les devoirs sur table de 3h..."

• Regardant l'expression presque béate de son ami, Ed éclata d'un rire joyeux et franc. Il se sentait bien en compagnie du dealer contrairement à ce que vous pouvez vous imaginer. Tout souçis oubliés, toute fatigue envolée, tout désespoir égaré...voilà ce qu'inspirait Dorian. POurtant celui-ci ne semblait pas se rendre compte de l'effet constaté sur James..ce dernier d'ordinaire si terre à terre, si sérieux devenait presque insolent, désinvolte..ce qui n'était pas forcément un mal de changer d'air pour notre Mister ! Ses quelques minutes de réflexion furent encore écourtées par la voix tendues de Mister Sykes. Que pouvait-il encore avoir bien inventé ?

« Sortons d'ici avant que les murs se resserrent »

James hésita entre l'éclat de rire hystérique et l'affolement bien que superficiel lorsqu'in provenait de Ed. Très drole en effet ! Mais après tout, qui vous dit que ce n'était pas vrai cette histoire de murs ? Que tout était bien réel à l'université de Princeton ! Oh, imaginez-vous les gros titres de la presse américaine :


Deux élèves respectivement en deuxième et troisième années ont été victimes d'un ATTENTAT, oui vous avez bien lu d'un attentat ! En bref la situation, les deux étudiants étaient tranquillement dans les couloirs lorsqu'ils ont senti quelque chose d'anormal...Eh bien oui, les casiers s'étaient rapprochés d'eux dans un bruit sourd ! Les murs se resserraient ! Imaginez-vous s'ils n'avaient pas été sauvés juste à temps...Après le hold-up du jardin public, les murs se resserrent à Princeton !

•Avouez-le ce serait pas mal ! James tourna alors délibérément la tête mais le visage rieur de Dorian n'était plus là...le reste de son corps non plus d'ailleurs hein. Notre beau jeune homme finit alors de ranger les affaires qu'il tenait encore à la main dans son casier. Il mit donc un certain temps avant de rejoindre Sykes au dehors. Il était en train de fumer. James plissa comiquement son nez avant de toussoter légèrement. La fumée l'avait toujours plus ou moins dérangé. Je m'explique, lors des fêtes évidemment il ne va pas imposer sa petite loi mais lorsqu'il est entre amis, ceux-ci savent son intolérance à la cigarette et respectent alors. Pas Dorian apparemment. Ou alors..il n'en savait rien de son intolérance.

"Hem..connaitrais-tu par hasard ma faible résistance à la cigarette ?"

Aucune agressivité, une simple question impliquant matière à réflexion pour Dorian. Toussotant doucement, Mister Foster abordait de nouveau un sourire.

« Premièrement, il nous faut ab-so-lu-ment des chips, du pop-corn, de la confiture d'orange et des smarties. Et du pain pour hamburger. Il faut qu'on fasse notre petit déjeuner d'abord. »

James n'avait aucun autre choix que de répondre affirmativement à ce..manque de gout ? C'est ce qu'il fit en vitesse afin de ne point trop faire patienter un Dorian surexité.

"No problem mec..à ta guise ! Je te suis.."

Faisant une courbette à la Foster comme pour montrer son accord, il sourit. Il se trouvait vraiment ridicule.